Comment instaurer la confiance et créer de la camaraderie au sein d’une équipe en télétravail ?

23 Mar 2021

Avec la crise sanitaire et l’essor du télétravail, les équipes virtuelles sont devenues aujourd’hui un phénomène courant dans toutes les entreprises. 
Bien que ces équipes permettent aujourd’hui aux entreprises de bénéficier des meilleurs talents sans avoir à se soucier de leur localisation géographique, elles posent aussi un certain nombre de défis.

 

La confiance est un des éléments clés permettant à une équipe de travailler avec efficacité. Dès lors, il est essentiel de pouvoir répondre à cette question: comment instaurer la confiance et créer un environnement de travail inclusif au sein d’équipes virtuelles ?
Dans son article de la HBR (*), David Burkus partage quatre bonnes pratiques permettant de créer du lien au sein d’équipes distribuées. 

1.   Créer un « Buffer time »
Lors des réunions en présentiel, il y a généralement quelques minutes de temps mort avant les réunions d'équipe. Souvent, quelques-uns arrivent tôt et attendent les autres participants. C'est pendant cette période qu’il est possible de socialiser et tisser des liens.
 

Pour les réunions en ligne, David Burkus préconise aux managers d’ouvrir le pont de conf quelques minutes à l’avance afin de créer cet espace non structuré où les collaborateurs peuvent commencer à échanger de façon informelle et créer du lien entre eux. Cela permet aussi aux autres participants de rejoindre la réunion en toute décontraction. 

2.  Créer des rituels d’équipe
D’après David Burkus, les équipes performantes sont celles qui s'engagent régulièrement dans des rituels partagés. Ces rituels augmentent la coopération, renforcent la confiance et créent un sentiment d'appartenance.

Il ne s’agit pas de quêtes de longue haleine ni même de nouveaux défis du type « seau d’eau glacée ». David Burkus parle d'actions spécifiques ou d'activités de groupe qui sont uniques à votre équipe et qui peuvent être répétées pour les aider à se rapprocher. Par exemple, un rituel du type "Meme Monday", où chacun partage une image ou un GIF rapide (et approprié) qui résume son week-end.

D’autres actions même mineures en d’apparence, comme demander à chacun de partager une "rose et une épine" (un point positif et négatif de la semaine écoulée) peuvent devenir le type d'expérience régulière et partagée qui crée un lien fort au sein de l'équipe.

3. Travailler « à voix haute » ou WOL (Work Out Loud) en anglais
Le travail en présentiel dans un même bureau facilite le partage d’informations et l’entraide entre les membres d’une même équipe.
Les pauses café sont aussi des moments d’échanges tant formels, qu’informels. 

Dans un environnement d’équipe distribuée, ce n'est pas le cas. 

Tous les échanges doivent être planifiés à l'avance et se limitent souvent à des réunions individuelles entre managers et collaborateurs, ou à des "mises à jour" programmées entre les membres d'une équipe travaillant sur un projet. De plus, beaucoup de ce qui est discuté pendant ces périodes n'est jamais diffusé à l'ensemble de l'équipe.

Afin de permettre à chaque membre de l’équipe d’avoir un même niveau d’information et aux collaborateurs de prendre les nouvelles les uns des autres, David Burkus préconise aux managers la pratique du WOL.  Avec le WOL, chaque membre de l’équipe tient informés ses collègues et son manager de l'avancée de ses tâches et points de blocage par exemple lors de réunions quotidiennes.

Il peut aussi s’agir d’échanges informels en continue via l’outil Slack qui s’apparenteraient à une sorte de conversation périphérique, que l'on entend au loin sans être obligé d'intervenir. En cela, c'est beaucoup moins intrusif pour les collaborateurs que les échanges par mail ou téléphone.


4.    Partager la pénibilité 
Communiquer par visioconférence est devenu aujourd’hui la norme pour beaucoup de managers et notamment pour ceux dont les équipes sont distribuées.
L’organisation des réunions d’équipe nécessite donc de prendre en compte les fuseaux horaires des différents collaborateurs.
 
 

Partager la pénibilité signifie essentiellement prendre en compte les différents fuseaux horaires et contextes de vos collaborateurs et alterner les heures de réunion de manière à ce que chacun ait quelques réunions à des heures convenables selon son fuseau horaire. Ainsi, chaque collaborateur aura le sentiment d’être considéré, de faire partie d’une équipe large et unie même dans la pénibilité.
 
Retrouvez l’intégralité de l’article de David Burkus sur le site de HBR : https://hbr.org/2021/02/make-your-remote-team-feel-like-a-team?utm_campaign=hbr&utm_medium=social&utm_source=linkedin
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